Édition du jeudi 6 décembre 2012
Politique de la ville : les élus demandent un « compromis équitable »
Les maires des grandes villes et de banlieue ont demandé hier, lors d’une conférence de presse, que la réforme de la politique de la ville débouche sur « un compromis équitable » entre les villes qui ont vraiment besoin d’une aide et les autres. « Il faudra mettre le paquet sur les territoires en grande difficulté sociale et économique et moins sur d'autres, mais nous souhaitions que cela se fasse dans l'équité », a ainsi déclaré Renaud Gauquelin, maire de Rilleux-la-Pape et président de l’association Ville et Banlieue. Réunis une nouvelle fois pour faire entendre la voix des territoires urbains, Michel Destot, maire de Grenoble et président de l’Association des maires des grandes villes de France, Pierre Cohen, président du Grand Toulouse représentant l’Association des communautés urbaines et Renaud Gauquelin se sont inquiétés des conséquences possibles de la réforme de la politique de la ville qui doit réorienter les crédits vers les quartiers les plus défavorisés.
« Il y a aujourd’hui 2 500 contrats urbains de cohésion sociale et 750 zones urbaines sensibles. Si on ne devait en retenir respectivement que 500 et 450, cela affecterait beaucoup de territoires », a souligné Michel Destot, s’interrogeant sur le sort des territoires non retenus au titre de la géographie prioritaire. Relevant encore « beaucoup d’imprécisions dans la répartition des ressources et des charges », les trois élus demandent que la réduction des crédits de la politique de la ville pour les communes qui sortiraient du dispositif se « fasse progressivement, ce qui n’est pas du tout acquis pour l’instant », comme l’a souligné Renaud Gauquelin.
« On veut croiser la péréquation horizontale, verticale et celle pratiquée au sein des agglomérations », a ajouté Michel Destot qui, comme ses homologues, estime que les dotations de l’Etat réalisées au nom de la péréquation horizontale et verticale devraient également tenir compte de la « solidarité » pratiquée au sein des intercommunalités. « Il ne peut pas y avoir de double peine. Si une agglomération pratique la solidiarité envers ses communes membres, il faut en tenir compte », a demandé Pierre Cohen.
Les élus ont également plaidé pour que les quartiers en difficulté bénéficient d’abord des politiques de droit commun, la politique de la ville agissant « ensuite comme une mutuelle », selon l’expression de Renaud Gauquelin. Une demande visiblement entendue. Quelques heures auparavant, le Premier ministre a en effet publié une circulaire demandant à l’ensemble des ministères de « créer les conditions d’une mobilisation effective des politiques de droit commun au bénéfice des quartiers prioritaires de la politique de la ville » (voir Maire info d’hier).
Télécharger la circulaire PRMX1241189C du 30 novembre 2012.
« Il y a aujourd’hui 2 500 contrats urbains de cohésion sociale et 750 zones urbaines sensibles. Si on ne devait en retenir respectivement que 500 et 450, cela affecterait beaucoup de territoires », a souligné Michel Destot, s’interrogeant sur le sort des territoires non retenus au titre de la géographie prioritaire. Relevant encore « beaucoup d’imprécisions dans la répartition des ressources et des charges », les trois élus demandent que la réduction des crédits de la politique de la ville pour les communes qui sortiraient du dispositif se « fasse progressivement, ce qui n’est pas du tout acquis pour l’instant », comme l’a souligné Renaud Gauquelin.
« On veut croiser la péréquation horizontale, verticale et celle pratiquée au sein des agglomérations », a ajouté Michel Destot qui, comme ses homologues, estime que les dotations de l’Etat réalisées au nom de la péréquation horizontale et verticale devraient également tenir compte de la « solidarité » pratiquée au sein des intercommunalités. « Il ne peut pas y avoir de double peine. Si une agglomération pratique la solidiarité envers ses communes membres, il faut en tenir compte », a demandé Pierre Cohen.
Les élus ont également plaidé pour que les quartiers en difficulté bénéficient d’abord des politiques de droit commun, la politique de la ville agissant « ensuite comme une mutuelle », selon l’expression de Renaud Gauquelin. Une demande visiblement entendue. Quelques heures auparavant, le Premier ministre a en effet publié une circulaire demandant à l’ensemble des ministères de « créer les conditions d’une mobilisation effective des politiques de droit commun au bénéfice des quartiers prioritaires de la politique de la ville » (voir Maire info d’hier).
Télécharger la circulaire PRMX1241189C du 30 novembre 2012.
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